Le projet de réforme du code du travail pourrait entrainer une dégradation de l’emploi et de l’économie, a estimé jeudi dans un communiqué la CFE-CGC, qui attendait de l’exécutif un texte “plus juste” et “plus équilibré”. “Il apparaît, à ce stade, que le projet de l’Exécutif est de reprendre un grand nombre des dispositions abandonnées, parce que trop clivantes, des lois Rebsamen et El Khomri. Et de les amplifier encore”, écrit la CFE-CGC. Chose rare, le communiqué est signé de la confédération et de toutes les fédérations du syndicat des cadres.
“Plus inquiétant, nos interlocuteurs peinent à nous démontrer l’impact réel de ces réformes sur l’emploi”, souligne ce syndicat. La CFE-CGC, elle, “redoute que des dispositions nouvelles de précarisation du travail introduites par la future loi ne dégradent un peu plus la situation de l’emploi et de l’économie”. “Nous espérions d’un gouvernement porté par une telle attente de changement un projet plus juste et plus équilibré”, avec une “vision moderne de l’entreprise qui “ne doit plus être considérée sous l’angle exclusif de ses actionnaires”.
Or, à ce stade, le projet se résume, selon la CFE-CGC, à “des attaques classiques contre les corps intermédiaires, des vieilles lunes patronales enfin exaucées, le bien-être des salariés et des citoyens absents du projet”. Il conclut par la formule “Make the social democracy great again” (Rendons sa grandeur au dialogue social), qui paraphrase le slogan de campagne du président américain Donald Trump et la formule d’Emmanuel Macron (Make our planet great again), en réaction à la sortie en juin des Etats-Unis de l’accord de Paris.
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